======Jean-Marie Alliot (1848-1927)====== =====Carrière===== * Jean-Marie-Auguste Alliot, né le 2 mars 1848 à Champgenéteux (Mayenne), fut ordonné prêtre du diocèse de Laval en 1872, après quoi il se fit dominicain, puis passa prêtre du diocèse de Versailles en 1880. D'abord vicaire de [[culte:st.basile|Saint-Basile]] d'[[:etampes|Étampes]], il fut ensuite curé de [[:bievres|Bièvres]] de 1893 à 1902, de Chennevières-sur-Marne en actuel Val-de-Marne de 1902 à 1905 et enfin de [[:soisy.sur.s|Soisy-sur-Seine]] de 1905-1910, après quoi il passa archiviste diocésain jusque dans les années 1920. Il est mort le 8 juin 1927 à Hambers (Mayenne). * Membre de la Société historique et archéologique du Gâtinais, il a donnée des éditions et des études extrêmement soignées et documentées qui font de lui l'un des représentants les plus importants et les plus définitifs de l'historiographie essonnienne. =====Publications===== ====Concernant l'Essonne==== * Jean-Marie Alliot, //{{ :hn:hn.jm.alliot.1888a.pdf |Cartulaire de Notre-Dame d'Étampes, par l'abbé J.-M. Alliot, ancien vicaire de Saint-Basile d'Étampes, membre de la Société}}// (in-8°, XXVI+161 p., index), Paris, Alphonse Picard (coll. "Documents publiés par la Société historique et archéologique du Gâtinais" 3), 1888 ({{ :hn:hn.jm.alliot.1888b.pdf |autre numérisation}}). * Jean-Marie Alliot, //{{ :hn:hn.jm.alliot.1889a.pdf |Les Curés d'Arpajon, par l'abbé J.-M. Alliot}}// (in-16, 132 p.), Arpajon, P. Lamouche, 1889. * Jean-Marie Alliot, //{{ :hn:hn.jm.alliot.1892a.pdf |Histoire de l'abbaye et des religieuses bénédictines de N.-D. du Val de Gif (au diocèse actuel de Versailles), par l'abbé J.-M. Alliot, aumônier de l'École Fénelon de Vaujours (Seine-et-Oise)}}// (in-8°, 322 p.), Paris, Alphonse Picard, 1892. * Jean-Marie Alliot, //{{ :hn:hn.jm.alliot.1899a.pdf |Histoire de l'abbaye et des religieuses bénédictines de Notre-Dame d'Yerres au diocèse actuel de Versailles, par l'abbé J.-M. Alliot, curé de Bièvres}}// (in-8°, XVI+313 p.), Paris, Alphonse Picard, 1899. * † Jean-Marie Alliot, //Histoire de l'abbaye d'Yerres, par l'abbé J.-M. Alliot curé de Bièvres// (14 cm sur 20, XVI+313 p., réédition en fac-similé de l'édition de 1899, ISBN2-87760-557-4), Paris, Res Universis (coll. "Monographies des villes et des villages de France" 610), 1991. * Bernard Gineste (éd.), † Jean-Marie Alliot, //[[hn.jm.alliot.1899a|Histoire de l'abbaye d'Yerres]]// (page web), in //Corpus Essonnien//, 2022. * Jean-Marie Alliot (éditeur), † Jean Mouchard (auteur originel), //{{ :hn:hn.jm.alliot.1902a.pdf |Visites archidiaconales de Josas (par Jean Mouchard), par l'abbé J.-M. Alliot, curé de Chennevières-sur-Marne (Seine-et-Oise)}}// (grand in-8°, XXXIX+450 p.), Paris, Alphonse Picard et fils, 1902. * Jean-Marie Alliot, //{{ :hn:hn.jm.alliot.1913b.pdf |Le clergé de Versailles pendant la Révolution française, par l'abbé J.-M. Alliot, archiviste-diocésain}}// (in-8°, IX+403 p.), Versailles, E. Morisot, 1913 ({{ :hn:hn.jm.alliot.1913a.pdf |autre numérisation}}). * Réédition en fac-similé: (15,2 cm sur 11,9, 432 p., ISBN 978-0332009827), Forgotten Books, 2018. ====Autres publications==== * Jean-Marie Alliot, {{ :hn:hn.jm.alliot.1898a.pdf |"Livry et son abbaye, par l'abbé Genty, curé de Livry"}} (compte-rendu), //Semaine religieuse de la ville et du diocèse de Versailles// 20/1021 (27 février 1898) 475-476. =====Bibliographie===== * Dom Paul Piolin, "Cartulaire de Notre-Dame d'Étampes, par l'abbé J.-M. Alliot" (recension),//Revue des Questions historiques// 46 (1889), pp. 684-685. * ——————————————— * //Cartulaire de Notre-Dame d'Étampes//, par l'abbé J.-M. Alliot, ancien vicaire de Saint-Blaise [**Lisez: Saint-Basile**] d'Étampes. Paris, Alph. Picard; Orléans, Herluison, 1888, in-8° de XXVI-161 p. * La Société historique et archéologique du Gâtinais a adopté de bonne heure l'excellente coutume de publier, outre son Bulletin, des Recueils de documents qui seront du plus grand prix pour l'histoire du pays. Le volume que nous avons entre les mains contient le cartulaire de la collégiale de Notre-Dame. Dans une introduction fort bien composée, l'éditeur, M. l'abbé Alliot, raconte en très bons termes l'histoire de ce corps ecclésiastique fondé vers l'année 1022 par le roi Robert le Pieux. Il fait connaître rapidement ses rapports et surtout ses démêlés avec d'autres églises voisines. * Pour assurer ses droits, le corps des chanoines avait, au cours du XVIe siècle [**Lisez: du XVe**], fait composer par l'un de ses membres un recueil de chartes qui mentionnaient ses propriétés et prérogatives. M. Alliot fait connaître la composition de ce recueil [**Lisez: répertoire**], comme disaient les chanoines, de ce cartulaire, comme nous l'appelons aujourd'hui. Il se compose de quatre pièces appartenant au XIe siècle, vingt au XIIe, trente-huit au XIIIe, trente-trois au XIVe et quinze au XVe. En tout cent quatorze pièces. L'éditeur suit les destinées diverses de ce cartulaire, qui appartient présentement à l'église paroissiale de Saint-Blaise [**Lisez: de Notre-Dame**] d'Étampes. * De bonne heure [**Lisez: Ce n'est pas avant Fleureau que**] l'importance de ce recueil le signala à l'attention des historiens, et Fleureau, le plus exact de tous, a publié quarante-deux de ces chartes dans son livre //Antiquités d'Étampes//. Ce livre lui-même est devenu d'une excessive rareté, et tous les esprits studieux font des vœux pour que la Société du Gâtinais, ou l'un de ses membres, se charge d'en donner une nouvelle édition. En attendant la réalisation de ce projet, la Société a pris le parti, pour alléger ses charges, de ne publier qu'une analyse détaillée [**Lisez: sommaire**] des quarante-deux pièces déjà données intégralement par le savant barnabite, et de fournir dans un texte complet les soixante-douze autres. * M. Alliot s'est chargé de ce soin et il a rempli sa tâche avec bonheur. Après avoir établi son texte avec l'exactitude possible, il a placé en tête de chaque document un titre qui en indique le contenu; il a fait une analyse courte mais suffisante des pièces publiées par Fleureau; il a respecté l'ordre du cartulaire, et il a éclairé plusieurs points par une annotation substantielle. * À propos de cette annotation, nous signalerons une légère erreur à la page 110. "Cette fête de la Trinité d'hiver était sans doute particulière à l'abbaye de Morigny, car nulle part il n'en est question dans la liturgie catholique." La fête de la Trinité, //Festum S. Trinitatis//, était célébrée autrefois le premier et le dernier dimanche après la Pentecôte, ces deux jours étaient également désignés par ce nom, mais la première, la principale des deux fêtes, s'appelait //Trinitas æstivalis//, la seconde //Trinitas hyemalis//. Légère inadvertance, et qui n'enlève rien au mérite du livre; ce qui ajoute beaucoup au contraire à la valeur de l'ouvrage, c'est la table alphabétique, très claire et bien disposée, qui se trouve à la fin. Somme toute, ce livre est important pour l'histoire religieuse, politique et économique du Gâtinais et surtout pour l'ancienne |**p.685** topographie de cette contrée. * Anonyme, "Nécrologie", //Semaine Religieuse de Versailles// (19 juin 1927). * ——————————————— * M. l'abbé Jean-Marie-Auguste Alliot, décédé le 8 juin 1927, à Hambers, par Bais (Mayenne), où il vivait retiré depuis le 4 juin 1926. * Né à Champgenéteux (Mayenne), le 2 mars 1848, M. l'abbé Alliot fut ordonné prêtre à Laval le 20 septembre 1872. Après avoir appartenu sept ans à l'Ordre des Frères Prêcheurs, il fut agrégé au diocèse de Versailles, où il exerça successivement les fonctions de vicaire d'Arpajon, 16 mai 1880, vicaire de Saint-Basile d'Étampes, 17 septembre 1882, curé de Bures, 1er octobre 1886, aumônier de l'hôpital de Vaujours, 1er octobre 1889, curé de Bièvres, 1er février 1893, curé de Chennevières-sur-Marne, 1er avril 1902, curé de Soisy-sous-Étiolles, 1er février 1905. Il se fixa enfin pour seize ans à Versailles, où il remplit avec ponctualité et une remarquable compétence les fonctions d'archiviste diocésain. Homme d'une vaste culture, entraîné de bonne heure aux recherches historiques par la fréquentation des bibliothèques et des dépôts d'archives, M. Alliot a laissé plusieurs travaux estimés, dans lesquels l'austère critique des documents s'agrémente des saillies fougueuses et piquantes d'un esprit bien français. L'attrait du pays natal l'avait ramené dans la Mayenne, lorsque le déclin de ses forces ne lui permit plus de travailler. C'est là, dans le petit village où il s'était fixé, qu'il est mort subitement au soir d'une journée sanctifiée par la sainte messe, le bréviaire et le rosaire. * Le diocèse garde pieusement le souvenir très sympathique de ce prêtre à l'âme bonne, courageuse et loyale, qui a tant aimé et fait aimer autour de lui la religion dont il était le ministre.