Corpus Essonnien

Histoire et patrimoine du département de l'Essonne

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1905.05.14a

Congrès-pélerinage d'Étampes (14 mai 1905)

1. Récit des Annales de la Jeunesse Catholique

CONGRÈS-PÈLERINAGE D'ÉTAMPES (14 Mai)


En attendant la réunion après le banquet. Une partie des assistants:
Au centre, MM. l'abbé Genty, vicaire capitulaire de Versailles, l'abbé Tournade,
Bettencourt, Séjourné.


Chez nous et autour de chez nous
Réunion-pèlerinage à Étampes

  • C'est une excellente forme de congrès que celle des réunions-pèlerinages: la partie religieuse y a sa large place, elle ouvre et clôture la journée comme pour attirer les bénédictions de Dieu sur les travaux et sceller les résolutions prises pour l'avenir.
  • Le dimanche 14 mai, se réunissaient à Étampes plus de 600 jeunes gens venus de Paris, Versailles et surtout des arrondissements de Corbeil et d'Étampes.
  • Nos amis du Comité de l'Union régionale de Paris, particulièrement Bettlencourt, leur dévoué vice-président, n'avaient rien négligé pour le succès de cette manifestation: lettres et affiches avaient été envoyées dans les coins les plus reculés de Seine-et-Oise, visites et causeries avaient été faites à messieurs les ecclésiastiques de cette région.
  • La petite ville d'Étampes, bâtie le long d'une large et unique voie de trois kilomètres de long, est jalonnée par quatre clochers. Le calme y règne perpétuellement au grand désespoir des commerçants. Aussi se réjouissait-on de notre venue, et le spectacle de notre passage, musique en tête, drapeaux au vent était-il attendu avec impatience.
  • Quels motifs la municipalité a-t-elle eus de priver les Étampois de ce plaisir? Nous ne voulons pas le savoir. Toujours est-il que, la veille de notre journée, était placardé sur les murs de la ville un arrêté interdisant les processions et les manifestations religieuses. En même temps on nous faisait savoir que nous aurions à circuler par petits groupes.
  • Dès le dimanche matin, de nombreux gendarmes débarquaient à Étampes: M. le Commissaire et les agents mobilisés stationnaient sur le parcours de la gare à l'église St-Basile, et évoluaient sous le commandement de M. le Maire lui-même, au grand ébahissement des gens paisibles, étonnés qu'on eût besoin d'un tel déploiement de forces en présence de pèlerins pacifiques.
  • Mais malgré l'attitude provocatrice prise contre nous, aucun incident ne se produisit au cours du congrès présidé à toutes les réunions par M. le chanoine Genty, vicaire capitulaire de Versailles.
  • Il fut ouvert par une grand'messe chantée dans la belle église St-Basile. À l'évangile, M. l'abbé Penel, vicaire à cette paroisse et l'un des plus dévoués organisateurs de cette journée, nous adressa, en termes élevés, une allocution pleine de cœur.
  • Un banquet fraternel nous réunissait ensuite dans la salle du patronage, et était immédiatement suivi d'une réunion privée où Bettencourt et Séjourné prirent la parole. Le dévoué vice-président de notre Union, en homme qui connaît sa région et qui sait à merveille les besoins de chacun, traça un programme soigneusement étudié et longuement mûri. Après lui le sympathique et éloquent président d'honneur de l'Orléanais sut électriser l'auditoire par un merveilleux discours.
  • L'église Saint-Martin, si belle par la pureté de ses lignes et le développement de ses nefs latérales, avait été bien choisie pour le déploiement de la cérémonie du soir au cours de laquelle M. le vicaire capitulaire Genty nous parla de la Sainte-Communion dans les termes les plus éloquents. A la procession du St-Sacrement qui suivit, la marche était ouverte par nos amis de la J. C. de Sermaises (Loiret), venus au nombre de 24 en tenue de gymnastes avec leurs tambours et clairons. La rentrée au chœur se fit au chant du Credo, exécuté par tous avec une foi et un ensemble saisissants.
  • Après la bénédiction du Saint-Sacrement nos pèlerins, très tranquillement, parcoururent les deux grands kilomètres qui les séparaient de la gare, fiers de la sympathie respectueuse de la grande majorité de la population et insouciants de l'étonnement risible de quelques bourgeois, médusés qu'on pût encore avoir la foi à notre époque.
  • Tous garderont de cette réunion-pèlerinage le souvenir des éloquentes paroles qu'ils ont entendues et des belles manifestations religieuses bien faites pour réconforter aux heures tristes que nous vivons, et pour donner le droit et le devoir d'espérer.
  • Vicomte du Laurent.

2. Récit de L'Abeille d'Étampes

  • À venir.

Bibliographie

  • Vicomte du Laurent, “Réunion-pèlerinage à Étampes”, Les Annales de la Jeunesse Catholique 20/10 (1er juin 1905), pp. 145 et 151.
1905.05.14a.txt · Dernière modification: 2021/02/01 04:07 de bg